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Manifestants sur le pont Jacques-Cartier: Un des militants libéré sous condition

Mardi 29 octobre 2024 13:41 Édouard Desroches
Les militants écologistes Jacob Pirro et Olivier Huard sur le pont Jacques-Cartier le 22 octobre dernier [Image: Last Generation Canada]

Jacob Pirro, un des deux militants écologistes qui ont escaladé le pont Jacques-Cartier tôt en matinée le 22 octobre dernier, causant l'arrêt complet de la circulation dans les deux sens pendant plusieurs heures, a été libéré aujourd'hui sous plusieurs conditions.

Pirro, 22 ans, a été libéré sous promesse de ne plus escalader (la possession de matériel d'escalade lui est interdite), de ne pas se trouver dans des rassemblements de plus de trois personnes, donc de ne plus manifester, de ne pas contacter ses coaccusés, de respecter un couvre-feu, et de ne se trouver sur le pont Jacques-Cartier que pour le traverser en voiture. Il ne peut pas non plus parler du dossier et des accusations portées contre lui sur les réseaux sociaux ou avec les médias d'information.

Michèle Lavoie, la militante de 36 ans du Collectif Antigone qui assurait la liaison entre les grimpeurs et les policiers de la Sûreté du Québec (SQ) lors de la manifestation, a également été libérée sous condition, soit le 26 octobre dernier. Elle aussi, ne peut pas participer à des manifestations, contacter ses coaccusés ou parler du dossier publiquement. 

Le même jour, Olivier Huard, le grimpeur qui avait pris la parole dans les médias lorsqu'il se trouvait au sommet du pont, a entamé une grève de la faim, en réclamant sa libération sans condition et en dénonçant ses conditions de détention, jugées inhumaines par le Collectif Antigone et Last Generation Canada, les deux organisations qui avaient conjointement organisé la manifestation.  

Selon ces dernières, les conditions d'emprisonnement d'Olivier Huard, et jusqu'à récemment de Jacob Pirro, sont « horribles », et sont motivées par des raisons politiques. Le Collectif Antigone décrit une pièce de la taille d'une classe d'école, où 17 personnes seraient détenues et mal nourries. Olivier Huard serait également vêtu des mêmes vêtements « humides » depuis une semaine. Amnistie Internationale Canada s'est aussi prononcée sur le dossier, en annonçant sa préoccupation envers l'arrestation et l'emprisonnement des militants ainsi que leurs conditions de détention. 

Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), se défend quant à lui de sa gestion du dossier, en assurant son indépendance politique et l'absence d'influence externe dans sa prise de décisions. Le DPCP a accusé les militants d'entrave aux agents de la paix et de méfaits pour avoir empêché l'exploitation d'un bien public, soit le pont Jacques-Cartier.

L'enquête sur remise en liberté d'Olivier aura lieu le jeudi 31 octobre. 

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