Le nouveau budget fédéral a été déposé ce mardi après-midi au parlement dans la Ville d'Ottawa par le ministre des Finances et du Revenu national, François-Philippe Champagne et il aurait un déficit de plus de 78 milliards de dollars.  

« Nous sommes à un point tournant pour notre pays. Nous avons un budget qui a l’audace nécessaire pour bâtir notre économie, pour donner confiance aux Canadiens et Canadiennes. Le gouvernement va discuter avec n’importe quel député dans ces circonstances. C’est le moment d’agir comme un pays unifié », a affirmé le premier ministre du Canada Mark Carney lors d'une conférence de presse ce mercredi.  

Le nouveau budget compte certaines mesures dont la classe moyenne et les personnes à faible revenu pourront bénéficier.  

Entre autres, il y aurait une réduction des impôts pour la classe moyenne. Selon le gouvernement fédéral, grâce à cette mesure, un ménage avec deux revenus pourrait économiser jusqu'à 840$ par année. Le taux d'imposition passera de 15 à 14% pour les citoyens ayant un revenu annuel imposable de moins de 57 375 $.  

De plus, les personnes à faible revenu recevraient des versements des prestations fédérales automatiques à partir de l'année d'imposition de 2026. Cette nouvelle mesure a été instaurée comme des millions de Canadiens à faible revenu n'auraient pas toujours les ressources nécessaires pour faire leurs impôts et ne recevraient donc pas les prestations dont ils ont droit.  

Aussi, les premiers acheteurs bénéficieraient d'une élimination des taxes sur les produits et services (TPS) à l'achat de leur première habitation neuve d'une valeur maximale de 1 million de dollars et d'une réduction de la TPS sur l'achat d'une première propriété neuve valant de 1 million à 1,5 million de dollars. 

Il y a également certaines mesures qui ont été reçues plus difficilement par la population, dont entre autres la réduction du nombre de postes de la fonction publique de 10%. Ce serait environ 40 000 emplois qui seraient éliminés d'ici 2029.  

Aussi, le nombre de résidents temporaires qui seraient admis au pays baisserait d'un peu moins de la moitié. Une réalité qui serait difficile dans certains milieux qui comptent sur les travailleurs temporaires étrangers.  

Selon Luc Godbout, professeur à l’École de gestion de l’université de Sherbrooke et fiscaliste, le nouveau budget reflète la volonté exprimée par le gouvernement canadien depuis les dernières élections. 

« Ce qu’il y a à retenir de l’état des finances publiques c’est qu’il y a un déficit budgétaire important à 78 milliards ou 2,5% du PIB en 2025-2026, des cibles budgétaires moins contraignantes, un alourdissement de l’endettement même si ce n’est pas catastrophique. Il y a quand même à travers ça des gestes qui ont été faits pour accroître les investissements et les infrastructures », a-t-il expliqué.