Arrêté par le Service de police de l'agglomération de Longueuil (SPAL), l'enseignant de 37 ans Kyle Le Huquet aurait leurré jusqu'à 40 adolescentes. Il demeure détenu jusqu'à sa prochaine comparution en mai. 

La juge en charge du dossier, Magali Lepage, avait refusé de le remettre en liberté suite à son arrestation initiale en raison de son risque de récidives et afin de ne pas miner la confiance envers le système judiciaire.

Enseignant d'anglais à l'école primaire du Vieux Greenfield Park du CSS Marie-Victorin jusqu'à son arrestation, Le Huquet était également connu sous les pseudonymes "thebizzoman", "bizzo" et "bizzo8", sur les plateformes Instagram et Snapchat. Il leurrait des adolescentes sur le web depuis 10 ans, en utilisant des méthodes de manipulation allant jusqu'aux insultes et aux menaces. Selon des informations parues dans La Presse, il aurait également échangé de la pornographie juvénile au travail. 

La cour indique que l'enseignant faisait preuve d'organisation dans ses activités, ayant classé 40 dossiers d'images différents, chacun nommé après un nom féminin. Ces images n'ont pas encore été analysées, donc aucune conclusion judiciaire ne peut en être tirée pour l'instant, mais Le Huquet aurait lui-même admis avoir une réserve de pornographie. Cela dit, l'estimé de son nombre de victimes pourrait encore augmenter. 

Rappelons que l'homme est accusé de 10 chefs de possession et production de pornographie juvénile, de leurre de mineurs et d’extorsion, et qu'il a été arrêté le 27 février dernier par le SPAL dans le cadre de l'opération STEEL, menée par les enquêteurs de l’équipe sur l’exploitation sexuelle des enfants sur Internet (ESEI) de la Sûreté du Québec (SQ) et la GRC. Lors de l'appel aux potentielles victimes lancé par le SPAL le 6 mars, le corps policier indiquait qu'il pourrait avoir fait des victimes « aussi jeunes que 13 ans » et qu'il aurait communiqué avec des jeunes filles au Québec et ailleurs dans le monde, en anglais comme en français.

C'est un signalement fait par une adolescente en Écosse via le site cyberaide.ca, qui a permis au SPAL de prendre connaissance de ses activités, et de le piéger à travers un échange entre lui et une agente d'infiltration.