Les collines Montérégiennes : l’attachement de la population du Grand-Montréal
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[Photo : Ville de Montréal – Air Imex Ltée / Nature-Action Québec / Corridor Appalachien ] |
La consultation publique menée par la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) dans le cadre du projet de paysage humanisé des collines Montérégiennes révèle un attachement marqué de la population pour ces milieux naturels.
Entre le 25 octobre et le 29 novembre 2024, 678 personnes ont répondu au sondage. Parmi elles, 94 % se sont déclarées attachées ou très attachées aux collines concernées : le mont Royal, les collines d’Oka, le mont Saint-Bruno, le mont Saint-Hilaire et une partie du mont Rougemont. Dans un contexte d’urgence climatique et de déclin de la biodiversité au sud du Québec, une même proportion estime qu’il est essentiel de protéger ces milieux et de favoriser leur connectivité écologique. Enfin, 75 % des personnes interrogées considèrent que le statut de paysage humanisé est le plus adapté pour encadrer et préserver ces espaces.
Plusieurs organismes locaux, régionaux et nationaux ont participé à la consultation publique. On compte le Conseil régional de l’environnement de Montréal, la Fédération de l’UPA de la Montérégie, Nature-Action Québec et Les Amis de la montagne. Une forte majorité d’entre eux est favorable au projet de paysage humanisé pour les collines Montérégiennes. Ils saluent ses contributions à la résilience climatique, à la biodiversité et à la préservation du patrimoine naturel et culturel, avec l’appui de plusieurs agglomérations, MRC et municipalités.
La commission de l’environnement et de la transition écologique de la CMM a piloté la consultation publique. Certaines préoccupations ont été soulevées comme la crainte d’une surcharge administrative et de possibles impacts sur les activités institutionnelles, agricoles et forestières. Une reconnaissance de l’importance de la zone agricole et de l’aménagement forestier et l’implication des parties prenantes dans les travaux sont conseillées par la commission. Elle encourage également la CMM et ses partenaires à harmoniser le projet, les outils d’aménagement et les différents niveaux de protection existants sur le territoire.
Plus de la moitié des personnes qui ont répondu au sondage avouaient ne pas être familières avec le statut de paysage humanisé. Une communication autour du projet sera donc renforcée.
La demande de reconnaissance du paysage humanisé des collines Montérégiennes sera déposée dans les prochaines semaines au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP). Après une étude du dossier, le ministère devra émettre un avis d’admissibilité. Un plan de conservation sera par la suite élaboré et soumis à une seconde consultation publique, avant d’être acheminé au MELCCFP.
Si le plan de conservation est approuvé, le statut de paysage humanisé sera octroyé pour une durée minimale de 25 ans. L’espace sera également inscrit au Registre des aires protégées du Québec.